Il y a urgence à réformer les collectivités territoriales
Tout le monde se rappelle d’une des mesures phares du rapport Attali qui était la suppression des départements. La raison de cette éventuelle réforme n’a pas forcément été développée.
La raison principale de cette suppression serait sûrement une économie de structure en supprimant un niveau de collectivité territoriale. Et à la question, pourquoi choisir ce niveau, il y a plusieurs raisons valables dont une principale serait l’attachement plus fort à sa région ou à sa ville qu’à son département dont on ne connaît pas vraiment ces fonctions.
Il est évident que cette question ne peut être tranchée qu'au niveau national.
Et surtout, vous allez vous demander quel est le rapport avec Yvon Hervé et Xavier Leclerc.
Je vais y arriver.
Il faut bien le reconnaître : on s’en moque des cantonales. Dans les médias comme pour les électeurs, seule l’élection des maires est importante. Qui sait ce que va faire précisément un élu au conseil général ?
Avec la création des regroupements de communes sur toute la France (les communautés de communes, les communautés d’agglomération, les communautés urbaines et autres villes nouvelles), une réforme s’impose tout naturellement :
Il faudrait remplacer les cantonales par les élections au suffrage direct des élus communautaires.
C’est ici que les deux personnalités locales pré cité rentrent en jeu. Morlaix communauté va se priver d’un « collaborateur loyal et efficace » et « son remplacement ne sera pas évident à pourvoir », dixit Yvon Hervé. Pourquoi cette exclusion alors ? Uniquement parce que les habitants de Plouezoc’h n’ont pas choisi la liste sur lequel Xavier Leclerc se trouvait. Les plouezoc’hois ont fait leur choix, là n’est pas le problème. Dans le même ordre d’idées, Yvon Hervé, le président actuel de Morlaix Communauté ne pourra rester en place que grâce au bon vouloir de 400 électeurs de Sainte-Sève, sa commune de résidence. Le problème est identique dans les deux cas. Le problème, c’est que les 27 autres communes, leurs habitants et pire, leurs élus n’aient pas eu leurs mots à dire.