Après les législatives, la présidentielle, les régionales, voici maintenant les municipales. L’électeur est sollicité quasiment en permanence et d’interminables campagnes électorales lui sont infligées, sans qu’il puisse se faire une idée précise du contenu des programmes des divers candidats. La campagne des législatives constituait une suite logique de la présidentielle et n’avait pour objet que de valider la république du Fouquet’s, issue de la présidentielle : l’institution de l’argent comme seule valeur de notre démocratie !!! Le « travailler plus pour gagner plus » devenant très vite « faire travailler plus, pour gagner moins ». Durant de longs mois il n’a été question que des personnes, de leurs parcours, de ce qu’ils avaient fait, de ce qu’ils n’avaient pas fait, de la taille du candidat, de la couleur de la robe de la candidate. La campagne des municipales semblent démarrer sur le même tempo : untel se présente, un autre se représente, d’autres ne seront pas candidats : toutes choses dont le citoyen électeur n’a que faire. Il est vrai que le contenu des programmes n’est pas facile à présenter. En effet il doit s’inscrire dans les projets nombreux et souvent contradictoires des autres instances du mille feuilles que sont le département, la région et l’état, sans oublier les communautés de communes et d’agglomérations, les syndicats intercommunaux divers et variés. Le présent scrutin offre l’occasion de faire le tri des attributions de chacun et d’en informer objectivement la population. Il serait intéressant de savoir, dans cet enchevêtrement de structures, tant verticales que transversales, le rôle et les attributions exactes de chacun et au besoin de les définir avec précision. En effet, les conséquences du « qui fait quoi ?» c’est « qui paie quoi ? » et la grande absente de toutes les campagnes politiques est la fiscalité directe locale !!! C’est pourtant le nerf de la guerre et il s’agit de la fiscalité la plus injuste. Ce sont des impositions qui contrairement à l’impôt sur le revenu, frappent tous les ménages, particulièrement les ménages modestes. Ce sont des cotisations inégalement réparties et très inéquitables, car calculées sur des bases complètement obsolètes, compte tenu de leur ancienneté. Par ailleurs, les cotisations varient dans des proportions insensées, d’une commune à l’autre : les villes centres sont terriblement pénalisées dans un système où elles doivent faire face à des dépenses de « centralité » qui ne leur incomberaient pas plus qu’aux autres commune de la zone agglomérée. Les conséquences de l’implantation du lycée Tristan Corbière à Plourin les Morlaix ont elles été estimées ? La brigade de gendarmerie de Morlaix a également été transférée. La zone industrielle de Morlaix est à Saint Martin des Champs, qui concentre d’autre part la quasi totalité des commerces et de l’artisanat sur son territoire, grace notamment à une fiscalité locale favorable. Par contre, Saint Martin des Champs n’a pas d’église : elle est à Morlaix, avec les conséquences que cela implique !! Sans aller jusqu’à la fusion des communes prônée par certains, il sera probablement indispensable de se pencher sur une adaptation de la fiscalité directe locale. Il semblerait que la présente campagne des municipales offre une occasion particulièrement favorable.